MARCH. Relying on God.
La vie. Que dire… Parfois, on se
dit qu’en fin de compte, quoi que l’on fasse, que l’on rêve grand ou que l’on mène
une vie ordinaire, que l’on soit pauvre ou riche, épanoui ou à la recherche du
bonheur, au final, la vie, ce n’est pas grand-chose. Rien qu’une succession de
petits moments qui touchent notre cœur et qui façonnent notre vision du monde.
La vie est si fragile et éphémère, pourtant si tragique et mystérieuse. Lui
trouver un sens relève parfois de l’impossible, tant de questions qui restent
sans réponse. Quand je pense à ma grand-mère, souffrant le martyre sur son lit
d’hôpital, je me demande si la vie vaille la peine qu’on souffre autant pour
elle. S’accrocher à quelques journées supplémentaires, tout en regrettant la
triste conclusion d’une vie exemplaire. Ces visages non-familiers qui défilent,
ces regards désolés, ces mains impuissantes. Puis ses enfants qui partent et qui
reviennent, épuisés, accablés et découragés. Ces têtes qui veulent se faire une raison mais
ces cœurs qui ne peuvent pas accepter.
Aujourd’hui, sur mon mur de
nouvelles, j’apprends le départ d’une personne… si tôt, si jeune, si inattendu.
La dernière fois que je l’ai vue, j’étais assise dans cette église au sommet de
la ville, les yeux fixés sur cette jeune femme à qui j’admirais la voix rauque
et l’accent british, l’assurance, mais surtout l’authenticité quand elle
parle de la gloire de Dieu et de l’éternité. Quand je réalise qu’elle est
partie faire le grand voyage, je suis encore choquée. D’un autre côté, je me dis
qu’il n’y a donc aucune raison d’être triste, à l’heure qu’il est, elle est là où
elle a toujours rêvé d’être, l’endroit auquel elle aspirait quand elle chantait
et parlait de Dieu… Mais pour sa famille, pour l’absence, je suis désolée et d’ailleurs
c’est tout ce que je peux faire. Heureusement, Dieu peut faire le reste, IL
s’occupe de tout, comme à Son habitude. C’est dans ces moments-là que je me
rappelle que tout ne fait que passer, diplôme, job, voyage, richesse,
possession, relations et même les gens. S’accrocher
à un passager terrestre est une tentative vouée à l’échec, pourvu qu’on le réalise
avant que ce ne soit trop tard. Toutefois, de la même manière qu’un stylo qu’on
emprunte peut laisser une signature, chaque personne peut aussi laisser sa
signature dans la vie des gens sur son passage. Aujourd’hui encore, je veux réapprendre
« à regarder la vie avec le regard
de Dieu », avec la sensation que chaque jour qui se lève, je
recommence les bases. Je voudrais vivre comme Dieu l’entend, même si je sais
que mes propres forces ne me le permettront jamais. Je voudrais qu’IL me façonne
à Sa façon, et que je me laisse faire parce que c’est là que se trouve mon vrai
challenge. #TrustandObey